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Cause toujours

vendredi 19 septembre 2014

Tract distribué dans les manifestations et lieux occupés lors du mouvement de grève anti-CPE de 2006, alors que le gouvernement commençait à baisser culotte.

Depuis des années, ils nous piquent tout ce qu’ils veulent ; ils nous font cracher à leur bassinet jusqu’à ce que nous n’ayons plus de salive, et alors ils nous décrètent en « fin de droits » de subsister, et nous font cogner dessus si on proteste.

Et là, après avoir voulu pousser le bouchon un peu trop loin et s’être aperçus que jouer les gros bras ne leur réussissait pas, ils nous la jouent prêts au « dialogue » et peut être même aux « concessions ».

Tant qu’ils ont pu imposer ce qu’ils voulaient, ils n’ont ressenti aucun besoin de « dialoguer ». S’ils en retrouvent l’envie c’est parce qu’ils ont la trouille de tout perdre.

Leur « dialogue » c’est la dernière tentative pour nous faire lâcher la révolte. Pourquoi leur répondrions nous autre chose que dans la fable : Vous chantiez, et bien dansez maintenant. Pourquoi accepterions nous de « parler » avec ceux qui ne rêvent que de nous faire taire ?

Il n’y a qu’une chose à leur répondre : « Tu la fermes et tu te casses ! »

Nous sommes forts. Nous sommes des milliers, des millions. Pourquoi lâcherions nous pour trois miettes (qui demain nous seront reprises) ce qui peut nous permettre d’obtenir bien plus ?

Ils ont voulu jouer avec le feu, qu’ils se brûlent !

Nous avons un monde plus humain à construire, nous avons une république sociale en marche. Ne l’arrêtons pas pour une pseudo-« victoire » qui laisserait en place tout ce qui cause nos misères. Ne nous contentons pas du retrait d’une loi quand c’est tout le système qui la fabrique qu’il faut combattre.

Ne parlons pas avec eux.
Parlons nous de ce que nous pouvons faire.

Et ne laissons personne négocier la reddition en notre nom !

Jacques Bonhomme junior.
4 avril 2006.