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La démocrature sauvée par le despotisme
mardi 26 avril 2022
Une fois de plus l’épouvantail fasciste a sauvé la monarchie « républicaine ». Bien que fatigués de la loterie truquée consistant à choisir parmi les camelots politicards celui ou celle par qui ils se feront maltraiter, de nombreux déserteurs potentiels de ce jeu de dupes ont mis leur aversion en veilleuse et ont accompli, nauséeux, leur « devoir citoyen » pour « faire barrage » à la menace d’un despotisme alarmant. Ils ont ainsi confirmé sur le trône le roitelet « libéral » qui a présidé à leur servitude pendant cinq ans et qui va dès lors pouvoir continuer à les arnaquer au nom de son mandat d’élu n’ayant, une fois la guignolade terminée, aucun compte à rendre à ses mandants.
Cette fourberie, mise en route par Mitterrand il y a plus de quarante ans, a encore évité que se grippent les rouages de la machinerie qui permet à l’aristocratie « démocrate » d’imposer ses diktats aux « citoyens » lui ayant abandonné leur « souveraineté » et, par voie de conséquence, à tous les autres, piégés par la combine, bien qu’ils aient montré par leur abstention considérable et leur vote blanc stérile qu’ils refusaient de se prêter à la couillonnade.
C’est roublard mais ça marche, car essayer d’éviter le pire en optant pour le « moindre mal » est un réflexe défensif logique, même si ce mal n’est pas aussi « moindre » qu’il le prétend et qu’il comporte déjà en réalité bon nombre d’aspects de ce qui constitue ce pire.
Comme l’agression de l’Ukraine par les armées du tyran Poutine a eu pour « dégât collatéral » de redorer le blason démocrate des califes de « L’Europe », la « résistance » à la menace fasciste en France a permis à l’oligarchie « républicaine » de rallier au maintien de son règne bon nombre de gens qui auraient plutôt intérêt à s’en libérer.
Mais il est évident que c’est reculer pour mieux tomber. Cette démocrature ayant recours à une si toxique stratégie s’empoisonne chaque jour un peu plus. Soit elle succombera bouffée par le monstre qu’elle a copieusement nourri. Soit elle sera liquidée par ceux qui, ne voulant pas succomber dans un tel naufrage, sauront se libérer des fers les maintenant à fond de cale du rafiot capitaliste et construire une société où ils ne seront plus coincés entre la peste et le choléra.
Après la pantomime, c’est l’heure du véritable affrontement.
Gédicus
26 avril 2022